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Il ne faut pas chercher un sens unique, une histoire claire et distincte, un imaginaire hégémonique. Le lecteur, ou le spectateur, est convié à créer des significations, des narrations, des imaginaires au fil (aux fils ?) du texte, de la représentation. On ne lui imposera rien, on le laissera rêver, sentir, penser. Il devra trouver sa logique, ses logiques peut-être, et ne s’en verra asséner aucune. C’est le sens de la phrase d’exergue, parole de Lynch. S’il se croit perdu, le lecteur, le spectateur, qu’il sache que c’est pour mieux s’affranchir des tristes rigueurs de la langue appauvrie, instrumentale, pour mieux retrouver la créativité émancipatrice du verbe poétique et théâtral.
Préface de Baptiste Calméjane
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JEAN-PAUL ROUVRAIS né en 1951, vit à Paris. Son travail est marqué par un attachement à la poésie lyrique, objectiviste et formaliste, de Scève à Mallarmé, de Zukofsky à Collobert, ou Hocquard.
Professeur de Lettres, il fut également membre des comités de rédaction des revues Action Poétique (1978-2012) et Passage d’Encres (1996-2014), administrateur de la Biennale Internationale des Poètes (2006-2017) et président de la Maison des Écrivains et de la Littérature (2012-2015). Il est depuis 2015, président de l’association C/I/R/C/É Marché de la Poésie.
Yves Boudier publie notes critiques et poésie, collabore avec des musiciens et plasticiens, participe à des lectures et rencontres publiques.
Ses derniers livres parus sont : Vanités Carré misère (L’Act Mem, 2009), Consolatio (Argol, 2012), La seule raison poème (Le Temps des Cerises, 2015, Silentiaire (La Lettre volée, 2020) et Nina, texte lauréat ARTCENA 2020.
C’ est en découvrant les grands lais de papier gravé de Léa Guerchounow au Salon des éditeurs indépendants des Blancs-Manteaux (Paris), que Jean-Paul Rouvrais choisit de lui confier la scénographie de sa dernière pièce. Récemment, écriture dramaturgique et écriture poétique alternent dans son œuvre.
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LÉA GUERCHOUNOW est graveuse. Son travail fait sortir cet art, traditionnellement aux dimensions du livre, qu’elle explore aussi, de sa fonction couramment illustrative, à travers des installations immersives (Beaux-Arts de Versailles, ArToll Kunstlabor de Bedbug-Hau, ou en Corée du Sud) où la gravure se confond avec l’espace et devient œuvre de plasticienne.
Après l’accompagnement graphique du recueil n'y point penser, du poète Yves Boudier, Léa Guerchounow a été Invitée d’honneur au Salon de l’Estampe de Garches. Le Château de Versailles lui a passé commande, et on a pu voir ses œuvres au musée Lambinet. Dans cette même ville, elle a réalisé une fresque et une installation permanente in situ pour des collections particulières.
Parallèlement à la création des décors de Nina pour la Compagnie En Déliaison, elle a participé à l’exposition du Collectif Impressions d’encre à la galerie du 59 Rivoli, à Paris, où ont été présentés pour la première fois des monotypes-sculptures, questionnant ainsi doublement son rapport au volume et à l’espace.
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